La situation alarmante dans la ville du Cap, en Afrique du Sud, est devenue un sujet brûlant d'actualité. Selon les autorités locales, à partir du 16 août 2018, 3,7 millions d'habitants pourraient se retrouver sans accès à l'eau potable.
La sécheresse qui touche l'Afrique du Sud depuis 2015 a gravement asséché les réservoirs d'eau. Actuellement, le niveau d'eau dans ces réservoirs est au plus bas, et même l'arrivée de la saison hivernale ne suffira pas à renverser la tendance sans des pluies exceptionnelles. Au début de mai, les réservoirs de la ville comptaient à peine 20,85 % de leur capacité totale, un chiffre alarmant selon les données gouvernementales.
Facteurs aggravants de la crise
Cette crise de l'eau est exacerbée par plusieurs éléments. D'une part, la population de la ville a connu une croissance exponentielle de 80 % entre 1995 et 2018, représentant une augmentation démographique de 2,4 % par an. Cette pression démographique sur les ressources en eau est d'autant plus cruciale qu'il faut équilibrer l'approvisionnement entre les zones urbaines et les campagnes pour l'irrigation des cultures.
Un plan de contingence en cours
Pour faire face à cette crise vitale, la municipalité a mis en place un plan d'économies. Le scénario du « Day Zero » désigne le jour où le niveau d'eau pourrait tomber en dessous de 13,5 %, ce qui pourrait se produire le 16 août. Si cette situation devait se concrétiser, les habitants seraient contraints de se rendre dans l'un des 200 points de distribution pour obtenir seulement 25 litres d'eau par jour.
Les citoyens du Cap sont donc encouragés à adopter des comportements responsables en matière de consommation d'eau. La ville mobilise également ses efforts pour sensibiliser la population aux enjeux d'une gestion durable de cette ressource si précieuse.







