Face à une économie en difficulté, nous avons tendance à changer nos comportements alimentaires. La récession semble inciter certaines personnes à consommer davantage, en privilégiant des aliments plus gras et caloriques. Mais qu'est-ce qui motive ce besoin ?
Un réconfort face à l'adversité
Des chercheurs de l’Université de Miami ont mené des études pour comprendre ce phénomène. Leur constat est frappant : lors d'une période difficile, notre instinct nous pousse à chercher du réconfort dans les aliments riches en calories. L'étude, parue dans Psychological Science, révèle que nous sommes plus enclins à ingérer des calories lorsque nous faisons face à des messages inquiétants.
Une étude révélatrice sur nos choix alimentaires
Pour cette recherche, deux groupes de participants ont goûté des bonbons au chocolat. À un groupe, on a révélé que ces bonbons étaient plus caloriques que d'habitude. En revanche, à l'autre groupe, on a affirmé qu'ils étaient allégés. En réalité, les bonbons étaient identiques. Les résultats montrent qu'après avoir été exposés à des slogans alarmants, le premier groupe a consommé près de 70 % de bonbons en plus que le second.
Un instinct de survie inconscient
Selon les spécialistes, ce comportement s’explique par une appréhension face à l'accès futur aux ressources alimentaires. Ainsi, face à une incertitude économique, notre instinct de survie nous incite à faire des réserves, en privilégiant des aliments plus riches. Même des nouvelles négatives diffusées par les médias peuvent ainsi influer sur nos choix alimentaires. Le professeur Juliano Laran, un des auteurs de l'étude, souligne que ce désir de consommer des calories plutôt que de savourer un goût est fondamental dans ce phénomène. Cela pourrait avoir des conséquences importantes sur nos futures politiques de santé et de nutrition.







