Dans une interview captivante, le chef Thierry Marx, à la tête de l’École Cuisine Mode d’Emploi(s), partage sa vision unique de la cuisine comme un moyen de transformation personnelle et collective. En dialoguant avec le philosophe Joseph Cohen, Marx évoque des concepts de révolte et d'émancipation à travers l'art culinaire.
Révolution personnelle par la cuisine
Inspiré par des penseurs tels que Spinoza et Gandhi, Marx souligne l'importance d'une révolution intérieure. Il appelle à dépasser les recettes traditionnelles pour se concentrer sur ce qui est essentiel : le geste juste en cuisine, la connaissance des ingrédients, et l'équilibre avec la nature. Pour lui, cuisiner, c'est faire preuve d'initiative et de créativité, un acte à la fois combatif et libérateur.
Tradition et innovation, une cohabitation nécessaire
Marx insiste sur la nécessité d'harmoniser tradition et innovation. Selon lui, chaque plat classique était une fois un acte d'innovation de son époque. Il encourage ses élèves à voir la cuisine non seulement comme un héritage, mais aussi comme une opportunité d'inventer. La dissociation entre tradition et créativité est une illusion; chaque acte culinaire est une chance de réinventer l'existant.
Transformation individuelle et collective
Marx ne dissocie pas la transformation personnelle de celle de notre société face aux défis environnementaux actuels. Il établit un lien intime entre l'évolution de l'individu et celle de la collectivité. Pour lui, chaque personne possède un projet intérieur qui mérite d'être révélé. La magie de la cuisine réside dans sa capacité à vaciller entre l'art et la communication, à transcender les différences culturelles et à créer un espace de partage humain.







