L'assurance vie est l'un des placements les plus prisés des Français, principalement en raison de sa fiscalité avantageuse. Ce produit d'épargne, conçu pour un stockage à moyen et long terme, permet au souscripteur de profiter de conditions fiscales favorables, surtout si le capital est retiré après une détention de huit ans.
Sa flexibilité unique permet cependant aux épargnants de retirer tout ou partie de leur capital avant cette échéance, poussant ainsi certains à y recourir même en cas de besoin immédiat, contrairement à des dispositifs comme le Plan Épargne Retraite (PER). L'assurance vie n'est pas seulement un outil de transmission de patrimoine ; elle est majoritairement utilisée pour constituer une épargne destinée à des projets futurs.
Fiscalité avant 8 ans
Pour les contrats souscrits moins de huit ans, la fiscalité varie en fonction de la date des versements. Si le contrat a été alimenté après le 27 septembre 2017, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) s'applique, permettant un choix entre :
- Imposer les gains au barème progressif de l'impôt sur le revenu, plus 17,2% de prélèvements sociaux.
- Une imposition à 30 % (12,8 % pour le prélèvement forfaitaire et 17,2 % pour les prélèvements sociaux).
Pour un contrat sans versement depuis cette date, les plus-values réalisées sont soumises à l'impôt sur le revenu selon un barème progressif ou à un prélèvement forfaitaire libératoire de : 35 % durant les quatre premières années et de 15 % entre la 4e et la 8e année.
Fiscalité après 8 ans
Une fois la huitième année écoulée, les règles fiscales deviennent plus avantageuses. Les gains réalisés bénéficient d'un abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple. Les souscripteurs peuvent alors choisir comment imposer leur contrat :
- Les plus-values au barème progressif de l'impôt sur le revenu, avec des prélèvements sociaux de 17,2 %.
- Un prélèvement forfaitaire à 7,5 % sur les primes versées jusqu'à 150 000 euros, et à 12,8 % pour les montants supérieurs, avec toujours les 17,2 % de prélèvements sociaux en complément.
Rachats partiels et exonérations fiscales
En cas de rachat partiel, la fiscalité s'applique uniquement à la part de la plus-value. Le calcul pour déterminer la plus-value imposable est basé sur le montant du rachat par rapport aux primes versées et à la valeur de rachat total. Il est souvent judicieux d'éviter un rachat total dans l'année pour continuer à bénéficier de la participation aux bénéfices.
Des exonérations fiscales peuvent s'appliquer lors d'un dénouement de contrat, notamment en cas de licenciement, de retraite anticipée, ou encore de cessation d'activité. Pour bénéficier de ces exonérations, il est impératif d'effectuer les déclarations appropriées auprès de l'administration fiscale et de justifier les raisons de la demande.







