Un mécanisme essentiel mais inégalitaire
Les pensions de réversion jouent un rôle crucial pour les conjoints survivants, leur permettant de bénéficier d'une partie de la retraite de leur partenaire décédé. Cependant, le système actuel est souvent critiqué pour ses inégalités et son manque de clarté.
Dysfonctionnements du système actuel
Les règles varient sensiblement selon les régimes de retraite, créant ainsi des inégalités notables :
- Régime général : Accès à partir de 55 ans avec un plafond de ressources de 24 232 euros.
- Fonction publique : Pas de condition de revenus, mais obligation d'un mariage d’au moins 2 ans.
- Régimes complémentaires : Taux de réversion variant de 50 % à 60 % selon les régimes.
Cela entraîne un découragement chez de nombreux veufs ou veuves éligibles, avec environ 8 %
Les réformes à l'horizon 2025
Pour remédier à ces incohérences, une réforme est prévue en 2025. Les principales propositions incluent :
- Uniformisation des accès : Élimination des plafonds de ressources et instauration d'un âge minimum commun, potentiellement inférieur à 55 ans.
- Révision des taux et montants : Remplacement des taux variables par une règle unique, déterminée selon 70 % des revenus cumulés du couple.
Les impacts de la réforme
Cette réforme comporte des avantages et des inconvénients : Les gagnants incluent les foyers modestes, qui verront leur pension augmenter, et ceux découragés par la complexité des démarches. En revanche, les perdants comprennent les foyers aux revenus similaires, qui pourraient subir une baisse significative de leur pension, ainsi que les foyers aisés qui risquent de voir leur pension réduite de plus de 50 %.
Cette réforme soulève également des questions cruciales concernant l'équité et la solidarité entre les ménages, portant un regard nouveau sur la répartition des ressources au sein de la société.







